HISTOIRE GRAPHIQUE DE LA SCIENCE FICTION: les années 30.

Dans « Souvenirs de l’Empire de l’Atome », nous sommes invités à traverser différentes époques de la SF du 20e siècle (qui correspondent à des chapitres très précis de la vie du protagoniste principal).  Paul est habité par cette forme de littérature qu’il a découverte à la fin des années 20, à l’âge de treize-quatorze ans.  Ces lectures complètement immersives lui ont permis d’échapper à un certain nombre de problèmes intimes.

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extrait de « souvenirs de l’empire l’atome ».

Un colis contenant des dizaines de revues et de livres de SF lui est parvenu à Shanghai. L’époque est vouée à la SF flamboyante des magazines pulps: couvertures criardes et surréalistes, idées foisonnantes qui mettent en place les grands thèmes du Space Opera classique. Les fusées sont des machines de guerre décoratives, parées comme des boucliers barbares, et les conquêtes sont à l’image des guerres antiques, histoires de trônes qui vacillent sous les attaques de tribus sanguinaires venus des confins barbares. C’est la période barbare (qui suit directement une période « victorienne » et humaniste de la SF, celle de H.G. Wells, Olaf Stapledon et de Jules Verne); dans la bande dessinée, les aventures de Buck Rogers sont directement issues de cette période.

Image 10 Image 81 - amaz_2705 MOON POOL !

Le Flash Gordon d’Alex Raymond commence sur le mode « barbare », dans l’esprit pulp des magazines bon marché, mais évolue très rapidement durant les années 30. Une influence majeure de Raymond, qui l’amène à modifier son style est le film « Things To Come » (1936), tiré d’un roman de H.G. Wells. Le scénario esquisse une histoire du futur chargée de questions humanistes (le progrès scientifique versus l’obscurantisme). Le film, magnifique, est pénétré d’une esthétique qui vient directement des recherches architecturales et du design du Bauhaus. Les effets spéciaux lumineux sont réalisés par Moholy-Nagy, l’un des artistes les plus inventifs et les plus profonds de la fameuse école allemande. C’est aussi le moment où se développe en Amérique la notion de « design industriel » (Raymond Loewy étant l’un des représentants les plus fameux de cette nouvelle approche), et la science fiction et le design commencent alors à marcher main dans la main.

Après la seconde guerre mondiale, la tendance ira s’accentuant, et la fascination pour un futur atomique (et aérodynamique) va désormais imprégner tous les objets du quotidien.

extrait de « souvenirs de l’empire l’atome »

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Things to come, décors de Moholy Nagy.

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L’architecture du Bauhaus en Israël.

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Concept-car Bugatti Atlantic des années 30.

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Flash Gordon, d’Alex Raymond.

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À propos de zelbub

blog autour de l'album de bande dessinée : "souvenirs de l'empire de l'atome".

2 réponses à “HISTOIRE GRAPHIQUE DE LA SCIENCE FICTION: les années 30.

  1. riko

    il est vraiment « tout beau » ce projet, ultra chouette !!
    bravo bravo !
    j’en frétille d’avance …
    cependant, j’ai remarqué une belle coquille dans le post du 18 décembre : ce n’est pas une buick des années 30 sur la photo mais une bugatti atlantic.
    il existe un concept-car buick digne d’intérêt : le modèle « le sabre » de 1951 qui aurait toute sa place aux côtés de la franco-italienne.
    🙂

    • Bonjour,

      Merci pour cette remarque ! effectivement ! c’est corrigé !
      Pour la petite histoire, je ne l’ai pas encore mise sur le blog, mais la « buick le sabbre », je la connais très bien car c’est la voiture de Zelbub, le « méchant » de l’histoire, et on la voie donc sous tous les angles !
      merci encore et peut-être à bientôt…
      a.Clérisse

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